Orbán, l’intolérable

Preuve à l’appui, l’ONU a accusé ce vendredi la Hongrie d’avoir « privé de nourriture, dans certains cas jusqu’à 5 jours» des migrants en attente d’expulsion. Michèle Bachelet avait déjà dénoncé des faits similaires en septembre dernier.

Il s’agit de la part du gouvernement de Viktor Orbán d’un nouvel acte contraire aux valeurs fondamentales de l’Union Européenne et cela ne peut être toléré plus longtemps.

Aux multiples provocations verbales du chef de gouvernement hongrois, s’ajoutent des provocations de fait -comme la récente décoration de deux antisémites hongrois notoires– et surtout d’actes législatifs inadmissibles sur notre continent : la liste est longue mais rappelons qu’en juin 2018, Viktor Orbán avait fait voter, sans réaction majeure de l’Union Européenne, une loi criminalisant l’aide aux migrants, de la part des ONG comme des particuliers.

Les faits aujourd’hui dénoncés par l’ONU sont d’une extrême gravité et relèvent de mauvais traitements, pour ne pas dire de torture. Ils constituent une entorse gravissime aux principes fondamentaux des droits humains qui doit unir tous les membres de l’Union Européenne.

Sauf à laisser dériver l’UE dans une perte de repères mortifère, il est inconcevable que les autorités européennes restent sans réaction.

Aujourd’hui les États-membres doivent se réunir rapidement pour envisager de lourdes sanctions à l’endroit de la Hongrie ; sanctions qui pourront aller jusqu’à initier une procédure d’exclusion si aucune évolution n’est constatée en Hongrie dans les mois qui viennent.

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