Nous faisons ce que nous avons dit

[ Intervention du groupe Génération.s au Conseil Municipal d’Alfortville, Débat d’Orientation Budgétaire – 16 février 2023 ]

Merci Monsieur le Maire.

Et merci, chers Julien Boudin et Emmanuel Sérot, chers collègues, pour le travail effectué pour ce Rapport d’Orientations Budgétaires. Et puis bon courage pour la suite puisque maintenant il va falloir le traduire dans un vrai budget dans les semaines qui viennent, donc votre travail n’est pas tout à fait terminé. Et nos remerciements collectifs aux services administratifs qui ont œuvré à vos côtés, qui sont la cheville ouvrière.

Services administratifs auxquels je m’adresse très rapidement pour une suggestion de modification de forme, à l’avenir : de ne pas globaliser, le POC, le CCAS et les associations qui sont trois entités très différentes. Puisque le POC est un budget annexe, le CCAS est un établissement public et les associations des entités privées que nous soutenons. Cela n’empêche pas la clarté du propos, il n’y a rien de caché, tout est clair dans le ROB, mais juste pour la forme.

Je ne vais pas être long, mais si vous le voulez bien, je vais redire une chose à laquelle vous vous attendez, et que j’ai déjà dit l’année dernière dans le même exercice –et que je ne redirai peut-être pas l’année prochaine dans le même exercice : c’est la question de l’endettement.

Comme je le dis toujours, l’endettement des collectivités dans l’ensemble du pays, c’est 10%. Et pourtant, on demande toujours plus d’« efforts » aux collectivités. Le tableau de la page 7 de notre Rapport est à ce titre tout à fait éclairant : la trajectoire prévisionnelle de l’endettement dans le pays (qui est autour de 110-112% du PIB) montre que d’ici 2027 :

• La dette de l’Etat va passer de 92% à 99% ;
• La dette des collectivités : de 10% à 7%, c’est-à-dire en diminution ;
• Et la dette de la sécurité sociale de 11% à 4%.

En clair, les efforts sont portés sur les budgets de la Sécurité sociale et les collectivités pour cet endettement, pendant que l’État continue de dépenser. Il est vrai, sur la Sécurité sociale, qu’en faisant partir tout le monde à 75 ans et en fermant toutes les maternités, on va même finir par devenir bénéficiaires grâce à Monsieur Macron…

En clair, 1°) on démantèle globalement le service public de proximité 2°) on réduit les prestations sociales au bénéfice des citoyens… mais l’État continue de dépenser (du moins certains voient l’argent dépensé… mais les vrais Français ne le voient pas.)

En clair, ce gouvernement plus que les autres, mais les précédents également -il faut être honnête là-dessus, n’est pas, ne sont pas les amis des collectivités, donc pas les amis de la proximité. Et c’est assez attristant. Parce que lorsqu’on impose autant de « rigueur » aux communes, c’est l’autonomie de ces dernières qui est en jeu. C’est leur libre administration. C’est clairement une recentralisation du pouvoir et cela va à l’encontre du mouvement historique qui place la décision au plus près des citoyens -comme le disait tout à l’heure notre collègue Julien Boudin. Ce n’est pas une question comptable ou financière, c’est une erreur quasi-philosophique.

Ceci étant posé, j’en viens aux orientations budgétaires qui concernent notre ville et je salue –entre autres choses, je ne veux pas être trop long :

Pour la partie « recettes », la volonté de trouver de nouvelles sources de financement : subventions diverses, etc. (parce qu’une fois qu’on a déploré l’attitude de l’État et du Gouvernement comme je viens de le faire, on sèche ses larmes et on avance).

Pour la partie « dépenses », l’optimisation du budget de fonctionnement, dont je rappelle (cela a été évoqué) qu’elle ne peut pas être faite sur le dos d’une compression de personnels : parce que les Service publics, ce sont bien des humains au service d’autres humains, et qu’on ne peut pas aller en deçà de ce qu’on a déjà : comme cela a été rappelé également, nous ne sommes pas les mieux dotés, on va dire cela comme ça, par rapport aux villes de la même strate.

Et puis il y a lieu de se réjouir que la subvention de la Ville au CCAS (même si elle n’est pas encore complètement définie, mais elle le sera donc d’ici un mois) soit en augmentation significative.

Et j’en profite puisque je parle du CCAS et de la solidarité pour saluer Monsieur Tartaud-Gineste, dont j’ai cru à un moment dans son intervention qu’il s’était rapproché de Jean-Luc Mélenchon, voire même qu’il était à sa gauche. Heureusement en fin d’intervention, j’ai pu constater Monsieur Tartaud-Gineste que vous trouviez qu’il y avait eu zéro changement pour les Alfortvillais avec la nouvelle majorité départementale ? Je vous présenterai –et là le rigole moins– les bénéficiaires du CCAS qui ont vu la différence dans le changement de majorité. Et quand la droite prend le pouvoir, ce qui est le cas dans le Val-de-Marne, on voit la différence pour, notamment, les plus défavorisés d’entre nous.

Et puis, puisque je parle du CCAS, je réponds à mon collègue Monsieur Verny sur la question des charges des locataires, qu’ils soient des bailleurs sociaux ou du privé : j’en parlais il y a quelques jours avec M. le Maire, j’en ai également parlé avec notre collègue Cathy Kerkaert il y a quelques minutes, juste avant ce conseil : on va trouver le moyen de mettre en place une forme de « bouclier social », même si la commune ne peut pas tout, ne peut pas palier toutes les difficultés des gens, mais on va réfléchir à cette question, ensemble, dans les jours et les semaines qui viennent.

Pour ce qui est des investissements en cours et à venir, permettez-moi de souligner :
• Le plan école 2030
• Les travaux au COSEC et au Palais des Sports
• La rénovation du parvis de la Gare (moi suis aussi élu de quartier Mairie, qui inclut la Gare, je m’en réjouis et nos habitants avec moi.)
• Le futur parc sur les anciens terrains SNCF… comme quoi il y a un peu d’écologie, Madame Namy, dans notre projet. Et quand je dis « un peu », c’est évidemment une litote : ce n’est qu’un exemple.
• Ou le développement à venir de la géothermie pour de nouveaux foyers alfortvillais… même si Monsieur Mullier ne semble pas satisfait de cela.

Les investissements des prochaines années peuvent voir le jour grâce à notre capacité d’auto-financement et à un endettement à venir raisonnable, rendu possible par notre « bonne gestion » de ces dernières années. Comme quoi, chers membres du gouvernement, au lieu d’édicter des règles absurdes, vous seriez bien avisés de constater que les communes savent gérer et ne font pas n’importe quoi. Au contraire. Alfortville en est la preuve.

En résumé, mes cher·e·s collègues : malgré les incertitudes nationales et internationales (qui dépassent le prix du pétrole M. Mullier), les grands équilibres budgétaires, que ce soit pour 2023 ou les années suivantes, sont préservés.

Et surtout : les orientations politiques de notre municipalité le sont également. Ou pour le dire plus clairement : nous faisons ce que nous avons dit !

Nous devons nous rappeler que nous n’avons pas été élus pour « tenir des fichiers Excel », mais pour développer un cadre de vie et des services publics pour les Alfortvillais. Et c’est ce que nous faisons.

Je vous remercie.

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