Les forces de l’ordre ont procédé ce matin à Paris à la 35ème évacuation de campements d’exilés depuis trois ans.
On le sait déjà, dans les jours qui viennent, ces campements se reconstitueront. Parce que beaucoup d’exilés ne monteront pas dans les bus de la préfecture : ils pensent –à raison– que l’État profite de les avoir sous la main pour « faire le tri ». Parce que l’État ne fait rien, ou presque, pour offrir un hébergement, même provisoire, à ceux qui ont fui la guerre, la misère, le terrorisme ou un pays détruit par le réchauffement climatique. Le nombre de places d’hébergement d’urgence disponibles (que ce soit pour les étrangers ou non) est ridicule ; les constructions largement insuffisantes. A ces exilés qui veulent la France, Collomb et Macron répondent que la France ne veut pas d’eux. Tout est fait pour les dissuader de désirer la France.
Le « rituel » est déjà connu : Gérard Collomb annoncera qu’un hébergement d’urgence a été offert au 1700 du campement du Millénaire. Mais une fois sortis du bus, la plupart des exilés se verront offrir un toit, souvent insalubre, pour quelques jours seulement, avant d’être renvoyés à la rue.
Aujourd’hui, le petit jeu politicien que jouent Collomb et Hidalgo empêche de conduire à un accueil digne des exilés. Pourtant à Paris, il n’y a qu’une issue : construire des solutions pérennes d’hébergement, en nombre suffisant et en cohérence avec la réalité. Maintenant !