En ce début d‘été 2019, plusieurs luttes s’organisent dans le Val-de-Marne et à Alfortville en particulier. Si le libéralisme aveugle de Macron tient le pouvoir au plan national, l’échelon local doit être le lieu de tous les combats pour une société juste. Si la politique anti-migrants du gouvernement -préfiguration d’un fascisme qui ne dit pas son nom- prédomine, les villes doivent devenir plus que jamais le lieu de la fraternité, de la solidarité.
La première de ces luttes est l’opposition au projet de privatisation d’Aéroports de Paris. La proximité d’Alfortville avec Orly nous oblige : nous devons être à la pointe de ce combat. Le projet du gouvernement vise à offrir au secteur privé une entreprise qui rapporte tous les ans beaucoup d’argent à l’État, en faisant fi de sa dimension de service public, de la maîtrise des frontières, du caractère environnemental pourtant primordial quand on parle d’aviation, de pollution sonore, d’emploi, etc. En clair, Macron cherche à faire plaisir ses amis entrepreneurs au détriment du patrimoine de tous les Français. Concrètement autant que symboliquement nous pouvons et devons remporter cette bataille. Pour la première fois dans notre pays, un référendum d’initiative partagée peut se tenir en 2020 si 4,7 millions de citoyens signent la pétition mise en ligne. Sans campagne ni débat médiatique, nous en sommes déjà à 500.000 signataires. La gauche alfortvillaise, se mobilise et continuera de prendre des initiatives à la rentrée pour obtenir un maximum de soutiens dans notre ville.
Deuxième combat : SANOFI a annoncé vouloir fermer son site d’Alfortville. 124 employés, 30 ans de savoir-faire et 3 hectares balayés par l’entreprise pharmaceutique qui veut sabrer dans les coûts de sa R&D. Les syndicats et les élus locaux sont mobilisés, nous devons toutes et tous les soutenir, les rejoindre : Non seulement nous avons sous nos yeux, dans notre ville, toute la violence d’un hypercapitalisme financier, sa vision à court-terme, sa maximisation des profits au détriment de l’humain, de l’emploi, mais au-delà Sanofi doit rendre des comptes, eux qui ont empoché des centaines de millions d’euros en CICE et Crédit Impôt Recherche. Que le Président de l’entreprise soit un ami personnel de Macron ne change rien à l’affaire : en matière de santé publique, une entreprise, fut-elle privée, ne peut agir sans que l’État soit partie prenante des décisions prises.
Le troisième combat c’est celui des travailleurs sans papiers de Chronopost Alfortville qui sont en grève depuis le 11 juin et campent jours et nuit devant l’agence, chemin de Villeneuve-Saint-Georges, pour demander leur régularisation. Ils sont le dernier maillon d’une vaste chasse aux migrants que le duo Macron-Castaner met en œuvre tous les jours en France : de la Libye à Paris, en passant par les insultes aux ONG agissant en Méditerranée, des chasses à l’homme policières dans les Alpes jusqu’au traitement indigne réservé aux mineurs isolés, tout est bon pour dénigrer, écœurer, refouler ceux qui rêvent de notre continent. Pourtant ces gens travaillent parfois depuis des années chez nous, employés en l’occurrence par le groupe La Poste (c’est-à-dire l’État !) et payant impôts et cotisations. Les soutenir, c’est refuser le cynisme d’une organisation sociale qui écrase et exploite les plus démunis, c’est nous défendre nous-mêmes.
Toutes ces luttes se rejoignent et Alfortville se doit de les mener. En solidarité avec les plus démunis, en se tenant toujours au côté de ceux qu’un système cherche à étouffer, en contrant localement la violence imposée par ce gouvernement, Alfortville doit être cet espace social, mais aussi démocratique et écologique, cet espace solidaire qui protège les citoyens.
Ensemble, faisons de notre ville une terre de résistance !