30 élèves par classe à Alfortville : la régression

Le gouvernement de la parole avait fière allure avec son slogan « 12 élèves par classe de CP et CE1 dans les quartiers défavorisés« . La réalité est hélas toute autre : pour assumer cette promesse il avait commencé par puiser dans les enseignants du dispositif « plus de maîtres que de classes« , ce qui limitait déjà sérieusement l’intérêt de la démarche. Mais à présent c’est la brutalité d’une politique comptable qui déstabilise toute la communauté éducative.

Dans le Val-de-Marne, la carte scolaire 2018 est tombée comme un couperet : 180 fermetures de classes dont plus de 100 maternelles, ce qui promet 30 élèves par classe, dans un département pourtant plutôt défavorisé et à la démographie croissante.

Alfortville n’y échappe pas et subira les fermetures de plein fouet.

Il y a quelques mois, les slogans du candidat Macron prétendaient faire la part belle à l’éducation. Aujourd’hui les envolées médiatiques du ministre Blanquer continuent d’habiller la façade. Mais la vérité est têtue : vouloir améliorer les classes de CP et CE1 sans aucun moyen supplémentaire, c’est mathématique, revient à dégrader les autres secteurs de l’enseignement ; en l’espèce à transformer les maternelles, pourtant indispensables dans l’apprentissage, en des garderies.

Garder les yeux rivés sur le déficit rend aveugle aux besoins de nos enfants. Pourtant, dépenser dans l’enseignement, ce n’est pas augmenter le déficit, c’est investir dans le développement futur du pays.

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